un extrait du site
www.freres-d-ames.frLa ballade de Mulan
Chanson de geste de Magnolia
Grince et crisse, frôle et puis grince et crisse,
C’est Mulan qui à son huis tisse.
On n’entend point métier sonner,
On n’entend que plaintes et soupirs.
Dites-nous, à quoi pense la fille ?
Dites-nous, à quoi rêve la fille ?
Or la fille, elle ne pense à rien.
Or la fille, elle ne rêve à rien.
Vit la veille le placard militaire,
En grand compte, le Khan veut des soldats.
Cet édit douze volumes emplit,
Sur chacun, son père a son nom mis.
Son Papa n’a point de fils aîné,
Et Mulan n’a point de frère âgé.
Elle désire pourvoir un destrier,
Désormais pour son père en campagne.
Foire de l’Est, achète un bon coursier,
Foire de l’Ouest, achète selle, coussinet,
Foire du Sud, achète guide et rênes,
Foire du Nord, achète un grand fouet.
Au matin, salue père et mère, part.
Au soir, couche aux rives du Huang He.
N’entend plus son père, sa mère
leur fille appeler,
Mais entend du Huang He les flots
en torrents rugir surgissant.
A l’aube, salue le Huang He, part.
Au couchant, passe en haut du mont Hei.
N’entend plus son père, sa mère
leur fille appeler,
Mais entend au mont Han des Barbares
les montures hennir mugissant.
Mène au front cent combats décisifs,
Comme en vol, franchit passes et monts,
Brise du Nord porte le gong de nuit,
En armures qui brillent de lune froide,
A l’assaut cent tombent au combat,
Dix années parmi les braves retourne.
Retourne et vient devant le Fils du Ciel,
Fils du Ciel en Palais de Lumière.
Aux honneurs l’inscrit au meilleur rang.
« Je te donne pour cent mille boisseaux.
Que veux-tu ? » C’est le Khan qui s’enquiert.
Mais Mulan ne tient pas au Secrétariat.
« Prêtez-moi un cheval de mille li
Pour rentrer dans mon pays natal ».
Père et mère entendent leur fille venir,
Passent les portes bras dessus - bras dessous
Sœur aînée entend cadette rentrer,
A son huis de son rouge affairée.
P’tit cadet entend l’aînée rentrer,
Aiguise la lame en étincelles pour
cochon et mouton.
Me voici : j’ouvre les portes d’Ouest.
Me voici : assise au lit de l’Est.
Me voici : sans tunique de guerre.
Me voici : en jupe d’autrefois.
En chignon parée à la croisée,
Au miroir une fleur accrochée,
Hors des portes devant ses compagnons,
Compagnons tous surpris, effarés :
« Douze années l’avons accompagnée :
Qui savait Mulan être ainsi
Demoiselle ? »
Sire Lapin bondissant nez au vent,
Dame Lapine au regard éperdu,
Deux lapins côte à côte ventre à terre,
Va savoir, mon ami, quel est mâle, quelle femelle ? "
sur ce site on trouve des références aux MULAN QUAN, style nommé ainsi en hommage à a HUA MULAN, et qui a été crée par une femme