Kyokushinkai
Le kyokushinkai (ou kyokushinkaikan soit Maison de l’Organisation de l’Ultime Vérité), souvent raccourci en kyokushin, est un style de karaté fondé en 1955 par Oyama Masutatsu (1923-1994), un immigré d’origine coréenne, à partir des styles shotokan et goju-ryu ainsi que du muay thaï et de la forme ancienne du taekwondo. Pensé pour être le plus proche possible d’un affrontement réel, le kyokushinkai se caractérise par des positions hautes et enracinées, une forme circulaire, issue du goju-ryu, l’utilisation fréquente des techniques de corps à corps (coups de genou et de coude) et des coups de pied dans les jambes comme en muay thaï, et la primauté donné à l’endurcissement physique et au combat par rapport aux katas, comme le voulut son fondateur : « L’essence du karaté, c’est le combat » proclama en effet Maître Oyama. En compétition, les karatékas se battent sans protection, l’exception de la coquille qui est autorisée. Cependant les coups de poing à la tête sont interdits. Quant aux coups de tête, s'ils figurent bien dans le large panel technique du kyokushin, leur usage est prohibé en compétition.
Les katas de base sont proches de ceux du shotokan tandis que les supérieurs sont clairement inspirés des formes du goju-ryu, en particulier le sanchin, un kata respiratoire. Bien que de création relativement récente, le kyokushinkai a séduit de nombreuses personnes jusqu’à devenir la référence du karaté au Japon. Très populaire au Brésil et en Amérique du Nord, il est revanche peu répandu en France, où on ne dénombre qu’une vingtaine de dojos à l’enseigner. Assez récemment le kyokushinkai a donné naissance à de nombreux styles dissidents se rapprochant du combat libre en intégrant les coups de poing à la tête ainsi que des techniques de projection et de soumission, issues du judo et du ju-jitsu brésilien, comme le shihaishinkai. Le kudo daidojuku fait également partie de cette mouvance, qui n’a fait que s’accentuer après le décès d’Oyama en 1994.
