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Un bon samaritain: Ali Nestor Charles

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BloodyRoots:
Tiré de son site web "Ali et les Princes de la rue"
http://princesdelarue.ugccombat.tv/

Mon nom est Ali Nestor Charles et je suis porte-parole et fondateur de l’OSBL Ali et les Princes de la Rue, créé à Québec le 10 Juin 2004.

Je suis le propriétaire et entraîneur en chef de l’Académie Ness Martial et je suis athlète professionnel dans les sports de combat. J’ai grandi dans les quartiers de St-Michel et de Montréal-Nord. J’ai eu une enfance mouvementée et, à l’adolescence, j’ai adhéré aux gangs de rue. Après quelques délits, j’ai été arrêté par la police et placé en centre d’accueil au Mont St-Antoine. C’est au Mont St-Antoine que j’ai commencé la pratique des arts martiaux, discipline qui m’intéressait depuis longtemps, mais à laquelle je n’avais pas accès. À ma sortie des centres jeunesse, je me suis accroché à mon rêve, et c’est grâce aux sports de combat que j’ai réussi à m’arracher au milieu des gangs de rue. C’est la raison pour laquelle j’ai créé cet organisme, pour créer un refuge où les jeunes peuvent venir se défouler d’une façon positive, et où ils ne seront ni ne feront de victimes.

Le nom de l’OSBL, Princes de la Rue, est né du fait qu’à chaque fois qu’on entend parler des jeunes de la rue, on y réfère comme étant des voyous et/ou des membres de gangs de rue, bref de manière toujours négative. Pour moi, les Princes de la Rue, ce sont des jeunes qui, bien qu’issus de la rue, ont pris conscience de leurs problèmes, et ont décidé de prendre l’initiative de s’en sortir.

À tout les trimestres, nous faisons une semaine portes-ouvertes au cours de laquelle nous offrons aux jeunes un abonnement de 3 mois gratuit, la clientèle visée étant les jeunes de 12-18ans, issus de milieu défavorisé et qui n’auront probablement jamais l’opportunité de s’inscrire à des leçons d’arts martiaux, si ce n’est à travers notre organisme. Présentement, à l’Académie, nous avons plusieurs jeunes qui nous sont référés par les Centres Jeunesses tels que Cité des Prairies et Mont St-Antoine, par des travailleurs sociaux, foyers de groupe et autres.

Nous avons un groupe de pensionnaires du Mont St-Antoine qui vient une fois par semaine participer à un cours de boxe avec moi, et qui est surtout axé sur l’estime de soi et la valorisation. Ces jeunes sont pensionnaires à l’année longue et cette opportunité leur permet de libérer leur énergie, tout en sortant du contexte des Centres Jeunesses, et leur permet de canaliser leur violence et leur frustration de manière plus constructive.

Nous avons aussi des jeunes qui nous sont référés par l’OSBL Trajet-Jeunesse de Montréal-Nord, et qui viennent faire des travaux communautaires pour cause de délit et arrêt par la justice. Nous travaillons également en partenariat avec l’organisme; "Tu veux sortir de ta gang?" Responsable Geneviève Boileau. (514) 213-0024. Cet organisme a pour but d'aider les jeunes qui sont directement impliqué dans un gang et qui veulent s'en sortir. L'Organisme reçoit une subvention pour relocaliser les jeunes et leurs familles dans un quartier plus sécuritaire, et les inscrire à des activités constructives telles que la nôtre.

Enfin, une fois par semaine, nous avons depuis peu un groupe d’enfants de la clinique du Dr. Gilles Julien. Ces jeunes participent à un cours d’initiation aux arts martiaux et de gestion de la colère avec mon ami Dan Bigras et moi-même.

À l’intérieur de l’Académie, nous avons mis à la disponibilité des jeunes un local avec quelques bureaux où ils peuvent faire leurs devoirs et étudier. Dans ce même local nous avons aussi installé une télévision, une table de ping-pong et une table de baby-foot, pour que les jeunes puissent rester se divertir après l’étude.

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