C'était l'époque des galas de Sami KEBCHI avec des boxeurs comme Dida et Prestia.
Serge TREFEU :
Bonjour ROB, merci de m’accordez cette interview. Tu as fais une formidable carrière en Kick Boxing, commençons par le début pour nous éclairer sur ce qui t’a poussé à pratiquer un sport de combat. Tu as commencé le sport par le football que tu as pratiqué durant plusieurs années, pourquoi tu as stoppé le football pour te consacrer aux sports de combats ?
ROB KAMAN : J'ai été plus attiré par les sports individuels et c'était le Kick Boxing ou la boxe Thaï
Tu es issu d’une famille nombreuse, est ce que tu avais des frères qui pratiquaient la boxe ?
Non, je n'avais pas de frères qui boxaient
Est-il vrai que tu as eu le coup de foudre pour la boxe thaï en voyant un combat du grand champion Lucien Carbin ?
Oui exact !
Tu as grandi à Amsterdam, est ce que dans ton quartier à l’époque il y avait des salles de boxe ?
Il y avait 4 ou 5 clubs principaux dans le quartier, j'ai grandi près du Chakuriki, du Mejiro Gym et deux ou trois autres…
Ton premier club a été le célèbre Méjiro Gym, lorsque tu as débuté dans ce club il y avait déjà des champions comme Lucien Carbin, André Brilleman, Fred Royers, Peter V. Os, Milo el Geubli et Tommy V.D. Berg, est ce que tu connaissais déjà ces combattants ?
Oui, nous étions des combattants de la même génération certains d'entre eux étaient déjà célèbres, certains d'entre eux sont devenus célèbres plus tard…
Comment c’est passé ta première rencontre avec Jan Plas, l’entraineur du Méjiro Gym ?
Après 3 mois d’entraînement avec Lucien Carbin, je suis entré au Mejiro Gym et j’ai rencontré Jan Plas là. C’était un type marrant, mais aussi un entraîneur très congru !
Jan Plas a vite senti que tu avais « l’âme d’un guerrier » car il t’a fais combattre seulement après quelques mois d’entrainement, en plus contre Carillon, le champion d’Europe de boxe française de l’époque. Tu te souviens de ce premier combat en France à Paris ?
Oui et c'était un combat dur, j’ai perdu aux points mais il ne pouvait plus marcher à cause de mes désormais célèbres low kicks…
Après plusieurs combats victorieux tu affrontes Blinky Rodriguez (cousin du célèbre Benny Urquidez). Tu le bats par KO, est ce que cette victoire t’a fais prendre conscience que tu allais faire une grande carrière internationale ?
En battant quelqu'un de ce niveau, j'ai compris que je faisais partie du « top » des meilleurs combattants dans le monde !
En 1983 tu pars pour la première fois en Thaïlande, peux tu nous raconter tes premières impressions dans ce pays et surtout tes premières sensations sur un ring de Bangkok ?
Après avoir expérimenté l'Europe, la Thaïlande était une nouvelle révélation, j'ai pensé que j'avais tout vu, mais en combattant en Thaïlande, particulièrement à Bangkok, c’était un monde complètement différent. L'intensité de la foule et la pression est énorme et j'ai dû apprendre à traiter avec cela aussi bien que l'intensité des combattants thaïs
Lors de tes premiers voyages en Thaïlande est ce que tu allais t’entrainer dans un camp avant tes combats ou tu venais simplement pour combattre et tu repartais aussitôt en Hollande ?
Les deux. Parfois je suis resté, parfois je suis parti immédiatement
A l’époque peu d’étranger s’entraînaient dans les camps en Thaïlande, je crois que tu es resté quelques temps dans le fameux Sityodtong Gym avec la « Star » de l’époque Samart Payakaroon, quel souvenir tu as de ce champion ?
Samart était un combattant extraordinaire avec des supers front kicks et une grande habileté de boxe. Il était partout le champion et c’était fascinant de le regarder combattre. Il avait le charisme et il savait comment satisfaire le public