Ma question, pourquoi la Thaïlande pour apprendre le kung fu? ("kung fu" qui désigne habituellement les arts martiaux "chinois")
Tiré du web:
http://www.cyberpresse.ca/la-tribune/sherbrookois-monde/201201/11/01-4484919-prendre-la-voie-dun-karate-kid.phpPrendre la voie d'un Karaté Kid...Il grimpe dans les arbres. Se balance d'une branche à l'autre. Marche sur des murs pour travailler son équilibre. Il pose à répétition des gestes du quotidien dans le but de les maîtriser parfaitement, pour ensuite les intégrer à sa routine en art martial. «Derrière chaque geste, il y a un enseignement.» Vous vous rappelez Karaté Kid? Ça ressemble un peu à ça...
Patrick Beaudette pratique le kung-fu, un art martial chinois qui requiert de très nombreuses années d'entraînement avant de bien le maîtriser. Un art martial plutôt copié sur les techniques de combats des animaux et qui nécessite de s'entraîner en nature, dans les arbres, dans la rivière...
«C'est un art martial qui nécessite que l'on se déplace rapidement, qui permet de renforcir tout le corps, qui demande que l'oeil soit rapide et bien coordonné...»
Attention, il ne s'agit pas d'une discipline dont le seul but est d'inciter à la bagarre. «C'est un art martial pour se défendre et pour se développer comme personne. Il y a vraiment une belle philosophie derrière ça. On n'est pas des machines à tuer, comme certaines personnes le pensent quand elles entendent le mot kung-fu», rappelle Patrick Beaudette.
Vers la Thaïlande
Et c'est donc en Thaïlande que le Sherbrookois a choisi de s'exiler, pour plusieurs périodes de quelques mois pendant au moins trois ans, espère-t-il, afin d'étudier cet art qu'il a découvert et adopté alors qu'il vivait dans la Belle Province.
«Un de mes amis était ici; il me parlait de l'école, du professeur. J'avais envie de vivre ça moi aussi. Alors je suis allé en Colombie-Britannique pendant quelques mois pour cueillir des cerises et ramasser des sous, et je suis venu ici ensuite. J'avais envie de vivre l'expérience à fond, de prendre mes cours seulement, sans avoir à travailler», explique ce globe-trotter.
Un choix qu'il ne regrette aucunement, alors qu'il s'est installé dans la ville de Chiangmai, la deuxième plus grande ville de la Thaïlande.
«J'aime vraiment ce que je vis ici. C'est sûr que ça demande des sacrifices. Ma blonde est restée à Sherbrooke, elle étudie aussi dans un domaine qui lui plait... Au moins, on fait ce qui nous plait et on peut se parler et se voir par Skype très régulièrement...»
Vivre à la thaï
Passionné par les voyages et par les langues, Patrick Beaudette apprend maintenant à vivre avec les Thaïs, un peuple très gentil.
«Ici, les gens ont très peu de maisons. Ils vivent beaucoup dans des chambres et il y a très peu de cuisines. Tout le monde mange au restaurant ou dans les petits kiosques, sur la rue. Ça revient moins cher que de cuisiner!
«Moi, je vis dans un guest house, dans une chambre qui appartient à une famille qui a deux guest houses. Tout le monde ne parle pas anglais, mais on se débrouille», affirme-t-il.
Le globe-trotter avait déjà appris le japonais, une langue belle mais difficile s'il en est une, avant de décider de s'établir en Thaïlande. Pour le moment, il est encore en train de s'habituer au thaï, la langue de son nouveau pays d'adoption. «Je devrais prendre des cours bientôt, car apprendre une telle langue tout seul, c'est vraiment trop difficile», affirme-t-il.
En effet, la langue repose sur des mots dont on peut comprendre le sens... grâce aux tonalités. Avec un certain ton, un mot veut dire quelque chose. Et avec un autre ton, il veut parfois dire son contraire, tout simplement! Il vaut mieux bien maîtriser son accent avant de se lancer dans une conversation sur la rue, donc...
«D'ici là, je me débrouille souvent en pointant ce que je veux. Au restaurant, je ne sais pas toujours ce que je vais recevoir, et ce n'est pas toujours ce que je veux, mais c'est correct comme ça!» affirme-t-il en rigolant.
Par chance, Patrick Beaudette habite en plein coeur du quartier touristique de Chiangmai, là où il est le plus facile de rencontrer des gens qui parlent anglais.
«C'est vraiment intéressant de vivre ici. De chez moi, je peux tout faire en bicyclette. La seule chose, c'est qu'il y a beaucoup de trafic. Il n'y a pas vraiment de code de la route, sauf le côté de la route que les voitures et les scooters doivent utiliser et ça, c'est respecté... la plupart du temps!»
Un grand respect
Une culture de respect règne dans cette contrée asiatique. Un grand respect qui a de quoi surprendre un Québécois, parfois!
«L'autre jour, j'ai vu deux hommes en scooters qui se sont presque rentrés dedans. Ils sont arrêtés, ils se sont souris et ils sont repartis... J'essayais d'imaginer à quoi ça aurait ressemblé au Québec, et c'est sûr que ça n'aurait pas été aussi courtois!» ajoute-t-il, toujours en riant.
Après des mois à parfaire son kung-fu, le Sherbrookois de 34 ans reviendra chez lui au printemps, pour quelques semaines, avant de s'envoler en Colombie-Britannique pour cueillir des fruits... puis ce sera un nouveau départ pour de nouveaux cours de kung-fu.
«C'est vraiment un art passionnant», conclut celui qui, un jour, quand il le maîtrisera assez bien, pourrait enseigner son art à de petits Québécois.