Auteur Sujet: Cambodge : Le Kun Khmer (boxe khmère) Le Bokator, l’or du Cambodge  (Lu 4403 fois)

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Le Kun Khmer (boxe khmère) est la forme moderne du Kun Daï ou prodal Boran ( Art du Combat libre à mains nues). Le Kun Khmer tel qu’il est pratiqué de nos jours a été codifié au Cambodge par l’administration coloniale française au 19e Siècle.

 

A cette époque dans les tournois villageois de Kun Daï, il y avait des blessés - et souvent - des morts. Il s’agissait donc autant d’éviter les victimes lors des tournois traditionnels sans protection que de contrôler un milieu composé d’hommes jeunes, traditionalistes ; à une époque où le nationalisme donnait lieu aux premières révoltes contre l’administration coloniale.

 

Si à l’époque chez les élites cambodgiennes même, le Kun Khmer était considéré comme une pratique dangereuse voire mortelle, cette modernisation avec des règles strictes, destinées à réduire les risques de blessure et à promouvoir la sécurité sur le ring ; a permis l’essor du Kun Khmer.

Comme en boxe anglaise, les combats ont lieu sur un ring de 6.1-mètres de côtés, avec des reprises (rounds) de trois minutes, séparées par des temps de pause d’une minute. Les officiels (Juges/arbitres, superviseur), décident du vainqueur et un KO est déclaré lorsqu’un « keilakor» (boxeur) mis hors de combat, ne peut reprendre après 10 secondes.

 

coup de genou -Le style du Kun Khmer se caractérise par une prédominance des techniques de coudes, de genoux et du corps à corps.

En Kun Khmer, les techniques sautées ( genoux, coudes, pieds) et retournées ( coudes, pieds) sont celles qui rapportent le plus de points en combat. Les saisies ne sont pas limitées à un nombre de pas. Les projections sont décomptées.

Les techniques de poings ne rapportent que très peu de points.sauf par KO...














 







Photo : Johann Vayriot




Par Ludovic Mauchien


Le Bokator, c’est l’une des méthodes traditionnelles du Kun Khmer, les Arts Martiaux cambodgiens. Peu connu en France, il est omniprésent au Cambodge. Vous aurez l’occasion de le découvrir en live au Festival de Bercy grâce à la démonstration de maître Tah Sin. Venu en éclaireur, son élève Bory Yarng nous fait découvrir cet art du combat vieux de presque 2000 ans.
  
  
Un peu d’histoire pour commencer… Il était un temps où les Khmers régnaient sur toute l’Asie du Sud-Est. Leur empire s’étendait des plaines de la Birmanie aux côtes du Sud Vietnam, incluant la Thaïlande et le Laos. Ainsi, quand on voit du Bokator, on pense immédiatement au Muay Thaï, tant ces deux arts sont cousins.
  
Evidemment, du côté cambodgien, on affirme que le Bokator existait avant et, qu’en fait, la Boxe thaï, ou plutôt le Muay Boran, en est issu. Forcément, du côté thaïlandais, le discours est tout autre…

 En tout cas, le Français Philippe Sebire, responsable de la commission nationale au sein de la FFSCDA, en est persuadé. « La Thaïlande existe depuis le 9e siècle alors que l’on découvre des traces du Bokator remontant au IIIe siècle. J’ai fait 25 ans de Boxe thaï, voyageant souvent en Thaïlande et, quand j’ai découvert le Bokator, en 2006, j’ai été scotché. Je me suis posé beaucoup de questions. En fait, j’ai revu la Boxe thaï que j’avais découverte dans les années 80. Il y a plus de corps à corps, plus de coups de genou dans le bassin, les cuisses, le dos et plus de coups de coude. Il y a des techniques comme le coup de pied descendant et des déplacements que l’on ne voit pas en Boxe thaï. »
 
Ca, c’est pour la partie combat, généralement appelée « Praddal Seray » ou Boxe libre, à laquelle on peut rajouter le « Mae », la lutte. Mais le Kun Khmer, les Arts Martiaux cambodgiens, dont le Bokator est l’une des principales méthodes, contient aussi du travail avec armes (bâtons, épées, couteau, foulard et fléau principalement), des formes techniques inspirées des animaux (tigre, éléphant, aigle, canard, lion, dragon) et l’enseignement médicinal.
  
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Re : CAMBODGE Le Kun Khmer (boxe khmère) Le Bokator, l’or du Cambodge
« Réponse #1 le: mai 26, 2013, 12:38:47 pm »

le bokator actuel n est pas typiquement traditionnel


il a integré d autre style de Boran khmer (disparue depuis la revolution culturel ) et aussi influencé par l Hapkido  moderne.(pédagogie de masse )


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le bokator actuel n est pas typiquement traditionnel


il a integré d autre style de Boran khmer (disparue depuis la revolution culturel ) et aussi influencé par l Hapkido  moderne.(pédagogie de masse )






Mais quel arts aujourd'hui est typiquement traditionnel en 2013
« Modifié: mai 26, 2013, 12:47:06 pm par jomtien »
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Re : CAMBODGE Le Kun Khmer (boxe khmère) Le Bokator, l’or du Cambodge
« Réponse #3 le: mai 26, 2013, 12:54:00 pm »


aucun ,peut etre quelque chinoiserie qui ne font jamais de "combat"...


meme la boxe thai qui est millenaire,c est influencé de la boxe  pour le travail des poing.

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Re : CAMBODGE Le Kun Khmer (boxe khmère) Le Bokator, l’or du Cambodge
« Réponse #4 le: mai 26, 2013, 13:13:58 pm »
Pour moi le muay thai version moderne et  un Sport de combat et non un art martial

 Le ram muay

 le wai khru

 et toutes les traditions ancestrales prouvent que le muay thai est un art martial

Il suffit de voir la difference avec le kick ou bien le full contact ou la boxe anglaise qui sont des sports de combat
 Seul les puristes et les passionnés reconnaissent le muay comme un art martial comprennant sa philosophie et ses traditions.  





Où finit le Wai Khru, où commence le Ram Muay  ???

Culture du Muaythaï ET TRADITION









  
 

 

  

Les pratiquants de Muaythaï ont coutume d’employer indifféremment les termes «Wai Khru» ou «Ram Muay» pour désigner les rituels d’avant combat. Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux, la différence entre ces deux termes n’est pas précise.
 Aussi, Samouraitv vous propose d’éclaircir la signification de ces deux rituels.




Le Wai Khru : rendre hommage à la connaissance transmise

Nous commençons par le Wai Khru qui est la première partie du rituel qu’exécute le Nak Muay en montant sur le ring.
 Une grande partie du vocabulaire thaïlandais provient du sanskrit, langue littéraire de l’Inde ancienne. Le terme «Wai Khru» n’y fait pas exception.

 Le Wai Khru vient littéralement de: Wai: hommage, salutation; et Khru : maître, professeur, mentor.
 Initialement, il reflète la reconnaissance de tous les boxeurs envers leurs parents, entraîneurs et toutes les personnes qu’ils respectent. Le Nak Muay rend non seulement hommage à son maître, mais aussi à tout ceux qui détiennent la connaissance de la discipline.

 Le Wai Khru commence après être monté sur le ring. Lorsque le boxeur effectue le tour du ring en s’inclinant respectueusement et en touchant trois fois les quatre coins, il rend hommage à son maître et à ses parents (un coup de poing pour chacune des personnes, ou si les parents comptent pour une entité, le dernier coup symbolise le public venu le voir combattre).


Historiquement, la raison pour laquelle le combattant faisait le tour du ring avant le combat, résidait dans une explication quelque peu ésotérique.

 En fait, le ring étant considéré comme un endroit dangereux, le combattant allait donc répandre son corps éthérique (aura) sur l’ensemble de la surface de combat afin de mieux l’apprivoiser voir de se l’approprier. En faisant cela, le combattant se livrait donc à une sorte de «reconnaissance du terrain».

Par ce rituel, aucun endroit du ring ne deviendrait un refuge pour son adversaire.

 Il est étonnant de constater que l’on retrouve aujourd’hui une très forte analogie entre ces gestes et les habitudes inconscientes que beaucoup d’être humains observent dans leur vie de tous les jours ( par exemple : lorsque l’on est amené à aller pour la première dans un endroit type restaurant, cinéma etc.. et que l’expérience de ce lieu est mémorisée comme positive, il y a de fortes chances pour que l’on se positionne à la même place si l’on est a mené à revenir sur ces lieux). La même attitude se retrouve dans le règne animal, ou les animaux font souvent un tour de reconnaissance sur le terrain avant de se coucher.


Auparavant le vainqueur exécutait de nouveau un Wai Khru à la fin du combat pour démontrer sa joie. De nos jours, cela ne se fait plus.
 Agenouillé au centre du ring pour la deuxième partie du Wai Khru, le Nak Muay rendait hommage aux «anciens» en s’inclinant vers le sol et au roi en regardant vers le ciel.

 Aujourd’hui, on peut affirmer que pour la plupart des Nak Muay la signification historique de ces gestes à disparue. Ces gestes sont d’avantage exécutés par mimétisme.
 Il n’existe aucune signification religieuse à ces gestes.
 Malgré la position accroupie et mains jointes du boxeur, il n'y a rien de religieux en cela.

 C'est un rite en hommage à ceux ou celui qui enseignent, une marque de respect. C’est pourquoi, le terme Wai Khru doit être traduit par «salutation au maître» et non par «prière».
Le Wai Khru se termine lorsque le boxeur se relève du centre du ring.
 C’est alors qu’il commence son Ram Muay.



Le Ram Muay : hommage au public
Le Ram Muay provient de : Ram : danse ; et Muay : boxe
.

 Enseigné uniquement aux combattants, il est assimilable à une « danse » qui par son symbolisme fait appel à une ou plusieurs figures légendaires particulières (par exemple Hanuman) du Ramakien, ou histoire de Rama, et aux différents éléments constituant la terre. A l’origine, il était propre à chaque camp, reconnaissable par le Yang Sam Khoum : (déplacement en 3 pas qui marquait le style et donc la région d'où provenait le boxeur : Lopbury, Korat, Chaiya, Nakorn...). C’est la raison pour laquelle on pouvait à l’époque, déterminer la provenance du Nak Muay à la seule vue de son Ram Muay.

Si deux boxeurs exécutaient le même Ram Muay cela signifiait que c’était donc le même maître qui leur avait enseigné les techniques de la boxe et ses rituels.
Cette «chorégraphie», symbolisait également la fraternité qui liait les coéquipiers entre eux. De nos jours, chaque club n’a plus son propre Ram Muay, c’est pourquoi on trouve dans le même camp ou club plusieurs boxeurs doté d’un Ram Muay différent. Il subsiste donc encore de nos jours certaines formes de Ram Muay encore très populaires comme la danse de l’oiseau ou vol du cygne (effectué de nombreuses années par le très réputé KRONGSAK) où les mouvements des bras évoquent ceux des ailes de l’oiseau, la danse du pécheur : analogie avec le filet lors d’un mouvement circulaire des deux mains, la danse du chasseur avec l’arc (les mouvements évoquent un chasseur visant sa cible, tendant un arc…) ou avec le sabre (comme celui de Cédric MULLER) ou encore la danse d’Hanuman (effectué pendant plusieurs années par Fabrice PAYEN). Le Yang Sam Khoum, que le boxeur exécute 3 fois, lui permet de se tourner vers les 4 coins cardinaux et aussi d’aller saluer la partie du public se trouvant de chaque côté du ring.
 Lors du Wai Khru et du Ram Muay, le Nak Muay porte un Mongkon. Ce « serre-tête » de coton filé représente la connaissance, le savoir-faire des anciens (couronne sacré). Dans le passé, chaque club avait son propre Mongkon ainsi on connaissait directement la provenance du Nak Muay grâce au Mongkon. En théorie, le Mongkon est la propriété du club, du camp. Normalement, le boxeur ne doit pas le toucher, il lui est mis et retiré par son entraîneur. Cela permet de rappeler au boxeur qu’il combat avant tout pour le club, qu’il représente son club avant sa propre personne.


Chaque « danse » est accompagnée d’une musique nommé Pi muay ou Wong Pi Klawng ou encore plus populairement la « country ». Le mot "pi" signifie "flûte, hautbois". C’est l'un des 3 ou 4 instruments utilisés. Voici les autres instruments utilisés lors du Pi muay :

 - Pee Chawa (Pi java) : hautbois javanais,
 - Ching : petites cymbales et
 - Klawng Kheik : 1 ou 2 tambours.

 Après le combat, le boxeur finit le cérémonial par une salutation à son adversaire, aux juges et arbitres pour leur démontrer son respect, puis au public pour le remercier d'assister à son combat.
 L'utilité de ces rituels est de conserver les traditions propres à l’histoire de la discipline.

C'est un rappel de la manière dont se pratiquait autrefois le Muaythaï non pas en sport pugilistique mais en tant qu'art martial (pahuyuth).

 De nos jours, même si le cérémonial a perdu une partie de sa symbolique (l’aspect salutation au maître, appelle à une figure légendaire…), il reste un archétype de la discipline louant des valeurs telles que le courage, le respect, la concentration…
C'est d'autant plus vrai que les règlements des Fédérations (Mondiales, continentales ou nationales) le Wai Khru est rendu obligatoire avant chaque combat.
 Alors Messieurs les dirigeants des Fédérations : à quand l’obligation également d’effectuer le Ram Muay avant chaque combat  ???
« Modifié: mai 26, 2013, 13:33:00 pm par jomtien »
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