Auteur Sujet: Boxe féminine et discriminations sexistes  (Lu 11941 fois)

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Re : Boxe féminine et discriminations sexistes
« Réponse #50 le: novembre 09, 2014, 13:44:28 pm »
C'est une belle photo !  ;-)p

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Re : Boxe féminine et discriminations sexistes
« Réponse #50 le: novembre 09, 2014, 13:44:28 pm »
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Re : Re : Boxe féminine et discriminations sexistes
« Réponse #51 le: novembre 10, 2014, 10:57:55 am »
Le premier schème de représentation concerne la séparation des articles hommes/femmes accompagnant la bi-catégorisation des deux sexes. Le sport masculin est considéré comme le sport de référence et le sport féminin comme étant celui qui doit être précisé.

c'est un problème qui ne concerne pas uniquement la boxe mais plein d'autre sport. Surtout les sport collectifs (je pense nottament au rugby). Et on trouve le problème inverse dans des sports comme la natation synchronisé.

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Re : Boxe féminine et discriminations sexistes
« Réponse #52 le: novembre 10, 2014, 15:26:16 pm »
MON SUJET ETAIT LA Boxe féminine et discriminations sexistes MAIS !



Moins médiatisées, moins payées, moins respectées. En matière de sport, il est difficile de parler d’égalité. A tous les niveaux : sportives professionnelles, postes d’encadrement, entraîneuses, journalistes sportives... Alors, le sport, dernier bastion du sexisme  ???
C’est la question que soulève la journaliste Fabienne Broucaret, auteure du blog Sportissima, dans un livre très complet et documenté qui vient de paraître aux éditions Michalon. En plein Euro 2012 de football et à quelques semaines des Jeux Olympiques de Londres, la question se pose : Les femmes sont-elles les égales des hommes dans le sport ? Interview.

Comment le sexisme se manifeste-t-il dans le sport ?

Le problème se situe de moins en moins aujourd’hui au niveau de la pratique. C'est quand il s'agit de passer au haut niveau que cela coince. En vélo, il n’existe pas d’équipe professionnelle féminine en France. Quand les filles sont bonnes dans cette discipline, leurs parents vont donc les pousser à continuer leurs études, et à s’adonner au cyclisme à côté. Pour les garçons, la voie est
plus facile, plus tracée. Même chose pour le rugby où les joueuses sont amateurs.

 Au dernier Tournoi des VI Nations, l'entraineur n’a pas pu choisir à chaque fois les meilleures à chaque poste car certaines n’étaient pas disponibles. Comme elles ne sont pas professionnelles, elles doivent travailler à côté. Et donc poser des congés payés ou sans solde pour participer aux compétitions. Le sexisme prend de multiples formes : sous-médiatisation, écarts de rémunération, sous-représentation aux postes d'encadrement et d'entraîneuses...

Comment expliquez que le sport soit un « bastion du sexisme » pour reprendre votre expression ?

L’histoire du sport l'explique en partie : il a été créé à la fin du 19e siècle par les hommes et pour les hommes. Les premiers Jeux Olympiques leur étaient réservés. Il a fallu que des sportives se battent pour que les femmes puissent y participer. Le monde du sport reste aujourd’hui très masculin dans son encadrement. Pour promouvoir le sport féminin, il faudrait que des femmes soient

présentes à des postes d’entraîneurs, d’encadrement
. Pour donner envie aux petites filles et à leurs parents de venir s’inscrire dans un club de football par exemple sans avoir peur que leur enfant devienne un garçon manqué. Pour s’identifier, les filles ont besoin de modèles de réussite. Or, il y a toujours des sports considérés comme masculins ou féminins. La gymnastique et la natation synchronisée par exemple, considérées comme insuffisamment viriles, ne sont constituées que d’équipes féminines. Le rugby au contraire reste l’apanage des hommes. Qui sait qu’il existe un Tournoi des VI Nations pour les femmes ?

Est-ce aussi un problème culturel ?

En partie. Aux États-Unis, la pratique féminine du « soccer », le foot, est très développée et très populaire. Et ça ne choque personne. Les Allemands, comme les Anglais, sont beaucoup plus sportifs que nous. Ils suivent de nombreuses disciplines, tout au long de l’année. Les Français ont plus tendance à suivre uniquement les grandes compétitions. Ce qui constitue une barrière
pour les femmes. A titre de comparaison, en Allemagne, la finale de la Coupe du monde de foot féminin avait réuni l’année dernière 17 millions de téléspectateurs alors que l’équipe allemande ne jouait même pas. C’est la meilleure audience sur l’année, tout sport confondu. En France, la demi-finale où jouaient les Françaises n’a réuni que 2,4 millions de téléspectateurs…

Est-ce qu’il ne faut pas commencer par changer les mentalités ?

Si bien sûr. Les préjugés sexistes ont la vie dure. Il n'y a qu'à se rappeler Marc Lièvremont, l'ancien sélectionneur du XV de France, qui expliquait lors de la dernière Coupe du monde à quel point il est catastrophé que sa sœur joue au rugby. Ou David Douillet qui déclarait dans son autobiographie : « Pour moi, une femme qui se bat au judo ou dans une autre discipline, ce n'est pas quelque chose de naturel, de valorisant. Pour l'équilibre des enfants, je pense que la femme est mieux au foyer. » Il y a encore du travail à faire. Cela passe notamment par l'éducation. Dans mon livre je cite l'exemple de Catherine Louveau, professeur en Staps et sociologue, qui oblige ses élèves garçons  
 En première année à faire de la danse ou de la gymnastique, et les filles, du rugby ou du foot. Résultat, les regards changent, indéniablement.

La maternité est-elle un frein à la carrière des sportives de haut niveau ?

C’est un frein à partir du moment où les sportives arrêtent totalement leur activité. A l’Insep, l'Institut national du sport, il existe aujourd’hui un accompagnement avec un gynécologue pour leur permettre de maintenir une activité adaptée le plus longtemps possible et de ne pas prendre trop de poids. L’objectif est de faciliter la reprise. Avant, les carrières se terminaient vers 28-30 ans, les athlètes attendaient donc la fin de leur carrière pour devenir mères. Aujourd’hui, quand elles sont encore dans le circuit à 40 ans, la question se pose même si certains entraîneurs continuent de penser que c’est une erreur. Après, il existe aussi des freins financiers pour ces sportives qui gagnent déjà bien moins que leurs homologues masculins. Certes, pendant un an, elles sont maintenues sur la liste des sportives de haut niveau. Mais les aides de l'État ne sont pas mirobolants. C’est 300- 500 €. Rien ne garantit en France le maintien des autres sources de revenus comme les aides des clubs ou les sponsors.

A quelques semaines des prochains Jeux Olympiques qui auront lieu à Londres, où en est-on ?

Les choses progressent-elles pour les athlètes femmes ?En 1992, aux JO de Barcelone, on comptait une trentaine de délégations sans femmes dans leurs rangs. Aux derniers Jeux Olympiques de Pékin,
Il ne restait plus que trois pays : le Qatar, l’Arabie Saoudite et le Brunei. Il faudra attendre fin juillet pour voir si les choses ont progressé. Mais s'il y a de moins en moins de pays qui ne présentent pas de sportives, de plus en plus sélectionnent des athlètes voilées. Les associations féministes s'inquiètent de cette régression. Selon la Charte Olympique pourtant, tout signe religieux est interdit. Même chose pour la Fifa qui avait jusque là tenu bon et qui est sur le point d'autoriser le voile dans les compétitions de football.

* " Le sport féminin - Le sport, dernier bastion du sexisme ? " de Fabienne Broucaret aux Editions Michalon


« Modifié: novembre 10, 2014, 15:28:00 pm par jomtien »
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Re : Boxe féminine et discriminations sexistes
« Réponse #53 le: novembre 10, 2014, 22:20:35 pm »
J'ai lu d'autres interview de cette auteure. Son livre a l'air intéressant.

 


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