Auteur Sujet: karaté shotokan [construction3]  (Lu 15214 fois)

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karaté shotokan [construction3]
« le: octobre 24, 2009, 11:57:46 am »
yes , j'ai réussi   :D  ;-)p par un habile usage du copier coller entre deux traitement de textes à transférer le doc et les notes bibliograpphiques.

donc il s'agit d'une histoire  du karaté shotokan , je dis une parce qu'on peut trouver différenets versions, j'en ai repris certaines mais j'ai du en louper.

d'ailleurs il faudra compléter la partie sur H.PLEE avec ce qu'il y déjà sur le site...

je le complèterai par des éléments du bouquin de mabuni et de ceux que d'oyama pour le débat sur le combat

je présente aussi par avance mes excuses pour les pratiquant d'autres styles, si je ne colle pas  systématiquement dans le corps du texte derrière le mot karaté le mot shotokan  :-)UU(-:

°) UNE HISTOIRE DU KARATE
1-1 L'origine des techniques: L'OKINAWA TE cf "la grande histoire du karate shotokan" COOK.H, "BUBISHI, the classical manual of combat" Mac CARTHY.P, "Bubishi, à la source du karate".HABERSETZER.R, "karate do , pour un théorie des arts martiaux japonais" TOKITSU.K

L'origine du développement à OKINAWA des techniques de combat à main nue serait liée pour certains  à la période d'occupation et d'oppression de la population.

En effet , l'ilôt était divisé en 3 royaumes, NAZEN au sud, HOKUZAN au nord CHUZAN au centre  qui furent unis par les armes en 1429. , par le roi de CHUZAN, ancien mineur accédant au trône après une rébellion .

 

A cette date aurait été promulguée une loi interdisant l'usage des armes blanches aux habitants de l'île, exception faite des membres de la cours.

D'autres versions avancent qu'il s'agit là d'une erreur de traduction et que les armes étaient une source de fierté pour le monarque en place.

Les habitants d'OKINAWA pratiquaient déjà à cette époque une forme de lutte.

Par la suite en 1609, le clan des SATSUMA, ancien adversaire du shogun arrivé alors au pouvoir, se vit concéder la possibilité d'envahir et d'annexer OKINAWA. Ce faisant, le shogun transformait un adversaire en vassal , car OKINAWA avait une position stratégique militaire et commerciale par sa proximité avec la chine.

Les SATSUMA étendirent l'interdiction à toute les classes de la société, famille royale comprise.

L'interdiction se traduisit même par la confiscation des outils en fers et le démantèlement des forges.

Les pratiquants d'arts martiaux usant d'armes d'importation telles que le SAI les présentaient alors à l'occupant japonais comme un outil agraire, l'importation des armes avait aussi été interdite.

OKINAWA  ne fût définitivement une province japonaise  à partir de 1879 .

Ainsi on rencontre 4 théories de l'origine de ces techniques de combat :

 la première fait la part belle à l'origine paysanne de ces techniques,
 la seconde met en avant l'influence de la communauté chinoise dite «  des trente six familles » implantée au 14ème à OKINAWA,
 la troisième fait référence à un enseignement voulu par un roi d'OKINAWA , adressé à des propriétaires terriens afin de défendre leurs terres,
 la dernière de ces théories lie le développement uniquement à l'interdiction de porter des armes édictée par le clan SATSUMA en 1609 et au développement de techniques pour renverser l'oppresseur.

Cependant , il ne faut pas croire que les techniques d'Okinawa furent utilisés contre ses envahisseurs, militaires entraînés et bien armés. Ces techniques servaient surtout contre des brigands , des pirates. Aucun habitant ne se serait risqué à affronter un samouraï armé de son sabre avec ses outils agraires.

De plus les marins qui faisaient la liaison Chine - Okinawa profitaient de leur escales pour accroître leur connaissances en arts martiaux.

L'influence de la chine sur cet art du combat découle entre autre de l'implantation en 1372 d'une communauté commerciale , diplomatique chinoise, qui amènera des enseignants d'art martiaux, des militaires lorsque les pirates WAKO menaceront ces échanges.

 L'implantation de cette communauté chinoise, connue sous le nom des 36 familles,  est présentée comme la contre partie de l'autorisation  données par les MING à la poursuite des échanges entre OKINAWA et la province chinoise du FUJIAN, province connue pour les styles de kung fu de "la grue blanche" et de la "boxe des 18moines".

D'autres la lient à un choix politique du roi de CHUZAN, de devenir un protectorat chinois, au moment où la chine déployait une politique coloniale. Il fût suivi dans cette orientation assez rapidement par les monarques des deux autres royaumes.  Les émissaires chinois qui débarquèrent en 1372 n'eurent donc aucune difficulté dans leur démarche. Ce ne serait qu'en 1398 que l'arrivée des 36 familles aurait eut lieu selon cette version

De cette implantation découle donc l'influence de ces deux styles de kung fu sur ce qui allait devenir le karaté . Ce sont ces deux styles de combats qui semblent être l'objet du BUBISHI, compilation de donnée philosophiques, technique et médicales, liées au combat à main nue, et qui a influencé plusieurs pères du karaté.

L'apport de ces styles fût tel qu'un de leurs représentants a participé à la création de la KARATE KENKYUKAI. Cette instance de conservation et de promotion du karaté traditionnel fut fondée en 1918 et dissoute en 1930 lorsque chaque membre se centra sur sa pratique spécifique et ses élèves.

L'implantation de locaux commerciaux et diplomatiques d'OKINAWA  à la capitale du FUJIAN en 1439 ne fit qu'accroître ce phénomène.

Une des coutume diplomatique chinoise explique aussi cette influence. Des envoyés de l'empereur ( les "sapposhis" selon leur dénomination japonaise) se rendaient régulièrement à OKINAWA, lors de l'arrivée au pouvoir d'un nouveau roi par exemple. Ils étaient accompagnés d'à peu près 500 personnes dont des experts des questions de sécurité qui ont introduit ainsi leur art . A ce phénomène s'ajoute celui des échanges " d'étudiants " entre la CHINE et Okinawa.

En effet à NANKIN, capitale chinoise de l'époque était en place la KUOTZUCHIEN, une école destinée à recevoir les étudiant étrangers, dans le cadre de la politique d'expansion  de la culture chinoise. Cette école était donc destinée aux jeunes gens choisis par les royaume sous " protection" chinoise .

Ce travail de développement du combat à main nue okinawaien se fit donc  en partie seulement  et tardivement clandestinement,  mais en divers lieux, d'où l'émergence de styles différents appelés, TOMARI TE, NAHA TE, SHURI TE , en fonction de leur localité de développement.

"Dans ma jeunesse, durant les premières années de l'ère MEIJI, le karaté était interdit par le gouvernement" gishin funakoshi dans "karaté do ma voie ma vie"

Ces trois styles n'étaient pas hermétiques entre eux, contrairement à ce qui peut être cru ni forcément très différents. La distinction aurait surtout été lié à leur lieu d'enseignement.

LE SHURI TE revêt une importance particulière. En effet, un fonctionnaire du régime SATSUMA, MATSUMARA SOKON, enseignant à la fin de sa carrière un synthèse des techniques natives d'OKINAWA, du clan SATSUMA et des techniques de la province chinoise du FUJIAN. C'est de cet enseignement que naquit le SHURI TE, et parmi les élèves de SOKON il y eut AZATO ANKO , ITOZU ANKO, GISHIN FUNAKOSHI.

    
Ce dernier qui apprit aussi auprès de AZATO ANKO et  ITOZU ANKO aurait enseigné à l'ensemble de ses élèves  la méthode du second et uniquement à son fils celle du premier

1-2 Les tentatives de reconnaissance de cet art
Au début du 20ème siècle, l'aspect éducatif de l'entraînement à l'OKINAWA TE furent reconnu et son enseignement au programme des écoles okinawaiennes.

La reconnaissance des arts martiaux  à ce moment là par les instances officielles japonaise s'inscrivait dans un schéma politique précis .

Dans la période  précédant la 2nde guerre mondiale les ancien BUDO, furent en effet réactualisés dans l'optique de forger les corps et l'esprit des soldats de la machine de guerre impériale japonaise. , d'où la dissolution du BUTOKUKAI en 1945 , après la défaite japonaise

ARIMOTO YAMAGATA, militaire et homme politique, s'était rendu en Europe afin d'imiter les grandes organisations militaires et élabora un doctrine selon laquelle une grande armée ne pouvait découler que d'un programme d'éducation militaire à grande échelle.  Afin de prépare les enfants et les jeunes à la nouvelle conscription, des exercices martiaux furent mis aux programmes scolaires .

Les arts martiaux furent donc instrumentalisés au service d'un projet nationaliste et militaire, supporté par divers lobbies. Le karaté fût donc promu dans ce sens à cette période

ITOZU ANKO participa à cette campagne afin que le KARATE fût au programme scolaire comme exercice physique . Il introduisit ainsi les premières simplifications de pratique, en n'enseignant pas les applications des techniques dans une optique de self défense, ni les applications ( bunkai) des katas pourtant travaillés.

Certains lui attribuent la paternités de katas encore pratiqués de nos jour ou dont l'influence se retrouve dans différents styles comme les 5 PINAN ( katas de base post 1er DAN actuellement), qui auraient été crées dans cette campagne de vulgarisation, PASSAI CHO, KUSHANKU-SHO,JI ON, JI IN, JITTE

La reconnaissance du KARATE fût facilitée par les constats de médecins militaires qui constatait le physique supérieur des adeptes du karaté. En 1901-1902, une démonstration fût donc faite par ITOSU et ses élèves, dont FUNAKOSHI, devant le délégué aux affaires scolaires d'OKINAWA. A parti de là ils furent inviter à dispenser des cours en milieu scolaire.

On retrouvera à partir de là deux formes de karaté, le traditionnel aux origines chinoise, et le karaté scolaire, se rapprochant sans cesse du modèle nippon, et dépouillé des techniques non pédagogiques et/ou dangereuses.  

Cette adaptation  de contenu pédagogique se traduisit aussi par une restructuration des méthodes d'enseignement.

En effet, les jeunes d'OKINAWA découvrirent la méthode japonaise d'enseignement avec le JUDO et le KENDO qui étaient au programme scolaire. Par ailleurs les exercices militaires façonnèrent le déroulement des cours sous la forme d'une démonstration faite par l'instructeur , reproduite lors de séries par les élèves. Si des militaires japonais mirent en place cette pédagogie, on peut aussi y retrouver les conséquences  de la venue au japon d'instructeurs  militaires occidentaux dés le début de l'ère MEIJI.

En 1906, année de la mort d'AZATO, FUNAKOSHI organisa la première démonstration publique de karaté sur OKINAWA. D'autres maîtres lui emboîtèrent le pas en 19414-1915

    
En 1912, la première flotte de la marine impériale mouilla quelque temps à OKINAWA et une douzaine de membres de son  équipage reçurent pour ordre d'observer et de s'initier au karaté.

En 1917, une première démonstration au  BUTOKUDEN de tokyo ne laissa aucune impression notable.

L'explication se trouve peut être à la fois dans les rivalités entre "maîtres" de karaté et aussi dans un manque ligne directrice commune sur la façon d'enseigner, une absence de ritualisation.

Mais une escale de la famille royale japonaise, avec le futur HIRO HITO, se traduisit en 1921 par une nouvelle démonstration qui l'impressionna  au point que 2 ans plus tard une première reconnaissance japonaise du karaté eut lieu.

Le KARA TE   fit l'objet d'une présentation officielle  au japon. lors d'une démonstration d'anciens arts martiaux, organisée dans une école de jeunes filles, GISHIN FUNAKOCHI avait en effet été mandaté par l'administration d'OKINAWA pour présenter l'art qu'il étudiait .
 
C'est lors de cette démonstration que JIGORO KANO, créateur du JUDO, demanda à FUNAKOSHI de faire une démonstration au KODOKAN, son dojo.

KANO qui jouissait d'un prestige important au japon amis aussi international par son implication dans les jeux Olympiques fit ainsi sortir le KARATE de l'ombre . Le système de passage de grades du JUDO fût aussi transposé au KARATE.

La démonstration eut donc lieu le 4 juin de la même année et fût la première d'un longue série. Devant ce succès FUNAKOSHI s'installa au japon où il enseigna dans une annexe à  une pension où il était concierge.

Son public ciblé était les universitaires où les notables afin de faciliter la reconnaissance de son art.

 Il faudra cependant attendre des années et la reconnaissance du karaté comme art martial par les instances japonaises pour qu'un lieu soit exclusivement dédié à son enseignement.

FUNAKOSHIl poursuivit le mouvement de réforme pédagogique entamé au début du siècle par ITOSU.

Mais le nom main de chine gênait l'officialisation  du KARATE comme arts martial japonais.

L' ensemble  des techniques de "karaté" était désigné sous le nom d'OKINAWA TE, le poing d'OKINAWA, ou  TOU DI /TO DE, main de chine jusqu'au premier tiers du 20ème siècle

Le premier des caractères originaux pouvait se prononcer KARA ou TOU/TO faisait référence à la dynastie TANG chinoise et a été repris pour représenter la Chine. Le second caractère, se prononçait TE ou DI  ou DE et signifiait "main".

Cette première transcription de "main de chine" en "main vide" est à mettre au crédit de HANASHIRO CHOMO, élève de MATSUMARA SOKON, dans une publication de 1905, qui contrairement à l'époque , formalisait des notions sur le combat alors que l'enseignement était centré sur lez Katas.

Il faudra attendre 1933 pour que le terme KARA TE prenne officiellement  le sens de "main vide", afin de se dégager des origines chinoises, a un moment ou le japon envisageait d'envahir la chine par la Manchourie. Cette validation fût celle du DAI NIPPON BUTOKUKAI, qui fût le conservatoire des arts martiaux traditionnels japonais.

Le premier DOJO de karaté au japon fût donc inauguré en 1936 et fut celui du SHOTOKAN,maison de shoto, shoto étant le pseudonyme de FUNAKOSHI en tant qu'écrivain.




Par la suite un schisme eut lieu vers la fin des années 40 entre des élèves de funakoshi concernant les valeurs et les technique issues de son enseignement.

 L'un des groupes était composé des anciens ayant suivi l'enseignement du fils funakoshi qui fondèrent le shotokai ( l'école, le style de shoto), l'autre allait devenir le noyau dur de la Japan Karaté Association qui allait oeuvrer pour diffuser le karaté dans le monde. ces divergences seront latentes jusqu'au décés de GKSHIN FUNAKOCHI en 1957.

il y a d'autres versions de ce schisme:

Shotokai désigne « l’organisation du Me Funakoshi », c’est lui qui fut
a la fin de sa vie le président et fondateur Shotokai.
Cette association avait pour but d’aider les amis du Maître Funakoshi
et de favoriser l’enseignement de Karaté-do

Le dojo s’appelait Shotokan (kan=maison). Mais on a vite confondu le nom de son dojo avec celui de sa méthode.

L’organisation Shoto a la mort de Me Funakoshi en 1957, allait avoir à sa tête son plus ancien élève, Me Egami.

Le Karaté devenait un « sport de combat » louable en soi, mais ne correspondait plus a l’ensemble qui avait été enseigné auparavant. Le karaté-do restait un AM traditionnel gardant au-delà des techniques, des aspects philosophiques et thérapeutiques.

Beaucoup d’élèves de la « maison Shoto »coupèrent les ponts avec Me Egami il devint un style qui s’appela Shotokan.

Parallèlement ceux qui restaient adhérèrent à « l’organisation Shoto », le Shotokai qui devint une sorte de style


La reconnaissance  du karaté  a donc fait suite au déplacement de fondateurs des styles actuels du karaté : GISHIN FUNAKOCHI pour le SHOTOKAN, mais aussi  MIYAGI CHOJUN pour le GOJU RYU, MABUNI KENWA pour le SHITO RYU. Les fondateurs du WADO RYU , tous deux d'origine japonaise et experts en ju jutsu adoptèrent la même démarche.

OKINAWA ne reconnut la terminologie de "main vide" qu' en 1936


1-3 Des " techniques de la Main de chine" à "la voie  de la main vide"

Cette notion de vide a été aussi utilisé pour faire rentrer le KARATE dans les Budo , c'est dire le lier à l'idéologie l'éthique du samouraï influencé par le bouddisme où se rencontre cette notion de vide:

"De plus, le but des étudiants en karate n'est pas seulement de parfaire leur art mais aussi de purifier leur cœur et leur esprit de tout désir terrestre et de toute vanité. La lecture des écritures bouddhistes nous conduit à des idées aussi fondamentales que Shiki soku ze kû, les choses c'est le vide, et Kû soku ze shiki, le vide c'est les choses"

Ces deux formules présentent deux conceptions : l'une que les choses existent par elle même, l'autres qu'elles existent par leur dépendance à leur environnement.

On le retrouve dans un combat: qu'est ce qui définit l'existence 'une technique de karaté: sa simple exécution par le pratiquant, ou son utilisation en combat et donc sa dépendance vis à vis du déroulement de celui ci ?

Ces nouveaux idéogrammes témoignèrent donc que l'art populaire okinawaien avait dépassé les aspects de confrontation physique dans le combat et devenait un art martial à égalité avec les autres.

L'approche du  karaté qui a été  ainsi structurée au  début du 20ème siècle par GISHIN FUNAKOSHI est inscrite dans la recherche du maintien du caractère éducatif du BUDO:

« L'esprit de la pratique du karaté et les éléments constitutifs de l'entraînement  sont applicables à chacun et à tous les aspects de la vie quotidienne. » gishin funakoshi karate do nyumon[/i]

FUNAKOSHI a proposé le Karaté DO en y incluant les valeurs qu'ont lui avait transmises, par son éducation de samouraï.
.
"Autrefois en effet, l’éducation martiale (Bu-iku) du jeune guerrier japonais était orientée vers l’acquisition d’un comportement conforme au cadre d’une société féodale vivant une époque troublée. Or, avec l’apparition à la fin du XIXè siècle d’un état moderne (avec, notamment, une armée équipée à l’occidentale) et d’une société qui se voulait plus égalitaire, le Japon pouvait certes se passer de l’ancienne technique guerrière mais toujours pas des valeurs humaines qui en avaient fait la force.

C’est qu’il avait à nouveau besoin de supports éducatifs à destination d’une nouvelle jeunesse, ferment d’une nouvelle société libérée des nécessités dues aux guerres civiles incessantes mais désormais confrontée aux réalités du monde. L’ancienne gestuelle martiale pouvait encore jouer ce rôle, même détachée d’un contexte dépassé… L’idée fut notamment chère aux pionniers que furent au début du XXème siècle Kano Jigoro (Judo), Itosu Ankoh, Funakoshi Gichin, Mabuni Kenwa, Miyagi Chojun (Karatedo"R.habersetzer "shi sei seiki, attitude contemporaine en budo" tengu.fr


Ce changement de nom est accompagné d'un changement de pratique.

 Précédemment  le Karatéka s'entrainait à donner des coups d'un maximum de puissance, contre des supports cibles inanimés ou à vide. Le karaté do valorise le travail à deux afin de développer la notion de distance et de rythme dans un combat.

Pour préserver les participants de blessure grave, on transpose alors au karaté l'idée du coup décisif unique du kendo, comme un héritage de l’école de kendo à la quelle appartenait MATSUMARA SOKON.  On greffera aussi la notion du contrôle en arrêtant cette frappe ,symboliquement ( potentiellement?) létale, à une faible distance du partenaire.

Ikken - hissatsu"Tuer d'un seul coup" : principe (Kaisetsu) essentiel dans les arts martiaux traditionnels japonais (Budo), notamment en Karate. Il s'agit d'être capable, par la perfection technique et la mobilisation de toute son énergie, de porter en un seul mouvement utilisant une "arme naturelle" du corps (main, pied, genou, coude, ...) un coup dont l'impact sur l'adversaire est définitif, c'est à dire létal (Todome-waza ).

Un tel résultat doit être à la fois assuré et décidé par celui qui se voit dans l'obligation de porter ce coup, pour être certain de stopper l'agression et sauver ainsi sa vie. Il ne doit pas y avoir de place pour le hasard et l'approximatif. Etre en mesure de le faire ne veut cependant pas dire qu'il faille aller systématiquement jusqu'à le faire : intervient ici la faculté d'appréciation de la réalité d'un danger et la capacité de doser la réponse à y apporter.

 C'est tout le sens éducatif des arts du Budo classique dans lesquels on ne frappe que s'il n'est plus possible de faire autrement, mais alors avec une vigueur telle que la mise hors de combat de l'adversaire, sinon sa mort, est assurée.

Un tel entraînement au Dojo est, bien entendu, indissociable de l'apprentissage du contrôle : chaque technique frappée, avec force et précision, avec l'esprit de Ikken-hissatsu, doit impérativement être stoppée net à quelques centimètres de la cible visée (Sun-dome).

 C'est tout ce qui fait la différence entre une pratique au sens martial, dans laquelle la notion de vie et de mort est toujours présente, et une pratique à caractère sportif où il s'agit de marquer des points même au prix de contacts suffisamment violents pour blesser mais qui, en combat réel, pour la vie, ne pourraient pas assurer la victoire définitive. Il en résulte une attitude (Shisei) et un comportement qui diffèrent pour l'une et l'autre.

Sun - domeContrôle d'un coup, vigoureusement stoppé, avec sensation de Kime, à faible distance (Sun = courte distance. Dome, de Tomeru = stopper) du point d'impact visé. Contrairement au Karaté sportif, où les coups sont plus ou moins retenus en fonction des règles posées ou du port ou non de protections, le Karaté traditionnel (Koshiki-Karate) impose Sun-dome dans le cadre du Dojo pour éviter tout accident grave.

(extraits de "Dictionnaire des Arts Martiaux" de R. Habersetzer, Editions Amphora,

Il s'agissait là  aussi de parvenir à créer entre les partenaires une confiance réciproque pour permettre un engagement mutuel dans cette confrontation/ rencontre, afin de favoriser une maturation psychologique de chacun.

Cette orientation découle des évolutions dans la conception du combat au cours de l'histoire japonaise ayant conduit à l'émergence de la notion de DO, voie.


2°)LE BUDO: UN CONCEPT ACTUEL ?

2-1 Du budo au karaté do


L'évolution des arts du combat, ayant conduit à la notion de DO, s'est développée pendant l'ère tokugawa, à partir du moment où les arts du combat ( le BU) ont été moins sollicités pour utilisation guerrière, les guerres entres les différents seigneurs n'ayant plus lieu.

 C'est ainsi que ce dégagent au niveau du BU trois notion: le BUGEI, qui est la recherche optimale de l'efficacité dans l'utilisation de l'art martial, le BUJUTSU qui est la recherche de la perfection technique et le BUDO qui ce caractérise entre autres par la recherche d'une gestion des tensions de la vie quotidienne par une pratique martiale..

Le combat dans l'esprit du BUGEI confronte directement les pulsions destructrices des protagonistes . Dans cette orientation, l'efficacité dépend des caractéristiques physiques de la personne qui les optimise avec un éventail technique limité où elle se sur spécialise. TOKITSU.K , "Miyamoto Musashi"

Cette conception évolue vers   une approche plus technique, le BUJUTSU, et un apprentissage, un affûtage des mouvements vers plus de précision, de perfection dans l'exécution du geste, de maîtrise d'un éventail plus large de techniques et d'un gestion différente des tensions d'un combat..

Cette évolution dans les arts martiaux japonais est liée à la période de paix qui suivit le début de l'ère des TOKUGAWA (1602-1868), pendant laquelle l'art du sabre commençait à prendre pour objectif de permettre de canaliser sa propre agressivité:

«  La voie du sabre trouve sa propre définition lorsqu'elle permet à l'adepte la possibilité d'équilibrer sa propre agressivité par une pratique. »  TOKITSU.K , "Miyamoto Musashi"


ll s'agissait en recherchant une perfection dans des gestes servant à tuer ou à blesser, de passer de « tuer ou être tué » par l'autre à s »harmoniser » avec l'autre; c'est à dire arriver à lire et à gérer les différentes tensions dans la confrontation ( distance, cadences et rythmes internes), les siens et ceux du partenaire.

Les défis entre écoles de sabre à l'époque de la notion de BUJUTUSU se développait pouvaient être mortels, selon l'accord préalable entre les deux protagonistes. Mais ce n'était là qu'une éventualité et non un automatisme

Le BUDO découle de la transformation du BUJUTSU à la fin de la période du shogunat, afin de s'adapter à la société moderne.  La mort de « l'adversaire » est symbolisé dans la mise en tension lors de l'exécution de la technique. On retrouve là le Ikken - hissatsu évoqué plus haut.

Dans cette recherche d'une confrontation entre les deux protagonistes, certaines écoles de sabres développait deux approches: le sabre instrument de mort et le sabre source de vie. cf  YAGYU.M " la sabre de vie"

Le sabre de mort pouvait se résumer à triompher de l'adversaire en triomphant de sa technique en surpassant son rythme, sa cadence d'exécution.

le sabre de vie vise à contrer l'attaque de l'adversaire , à la    retourner contre lui. Il est source de vie car il permet à l'autre d'exister durant le combat.

Des confrontations « pédagogiques » comme des combat » d'entraînement jouent sur les deux tableaux: il est tout aussi possible pour celui qui a une plus grande pratique de travailler sa propre force par un «  sabre de mort » et d'aider quelqu'un de moins expérimenté par un « sabre de vie.  

L'objectif est là ,en progressant sur la gestion de ces tensions dans un combat, de développer une capacité à gérer leur équivalent dans la vie quotidienne:

«...le BUDO devient un moyen de formation de la personne, d'éducation...Le combat en BUDO n'implique donc pas la mort réelle , mais la mort est intériorisée dans la technique. L'idée de la mort devient un moyen d'introspection et non pas un phénomène concret susceptible d'apparaître comme issue du combat. Les deux forme de tension s'y équilibrent dans l'approche technique. »    TOKITSU.K , "Miyamoto Musashi"

 

Il s'agissait aussi de transposer la recherche de perfection technique à l'ensemble des gestes de  la vie quotidienne ainsi le suffixe DO s'appliqua à différente pratiques ( CHA DO: cérémonie du thé par exemple)

Dans le BUJUTSU la perfection au combat reste la finalité, dans le BUDO elle n'est qu'un moyen pour atteindre une excellence et une sérénité dans sa vie quotidienne, qui permettent d'éviter une confrontation létale. Le paradoxe du BUDO c'est la recherche par une discipline à l'entraînement et un esprit au combat à ne pas se battre, ne pas subir.

Nombre de samouraï tentant d'atteindre cet idéal  avant l'émergence de la notion de BUDO étaient aussi versés et compétents dans des domaines artistiques qui furent inclus dans l'éducation de leurs enfants. Ces activités furent aussi qualifiées de DO

Le BUDO généralise aussi une esthétique à la vie quotidienne

« L'oeuvre de MUSASHI témoigne d'un investissement intense dans la perfection du sabre. Cette tendance se stabilise et se renforce durant la période d'EDO, où s'élaborer un modèle culturel de l'action :la réalisation de tout acte prend consistance et épaisseur par la précision gestuelle qui est requise »  TOKITSU.K , "Miyamoto Musashi"



Après l'ère meiji, c'est à dire à la période où les samouraï ont perdu leur statuts, les seuls arts martiaux pratiqués par les samouraï qui sont encore pratiqués sont ceux, en particulier le KENDO la voie du sabre, qui ont une utilité sociale d'un point de vu du maintien d'un héritage culturel et qui ont su évoluer techniquement.  

Ainsi le BUDO est une éthique du combat par sa recherche du bon geste et du beau geste , et se rapproche donc de l'éthique alliant le beau et le bon:

«  Art de vivre, exercices spirituels, stylisation de la vie: en Grèce une esthétique des conduites nous introduit à une éthique »  RUSS.J "La pensée éthique contemporaine"

« ...les sujets se transforment eux-même par la médiation d'une belle forme » idem

L'approche du  karaté qui a été structurée au  début du 20ème siècle par GISHIN FUNAKOSHI est inscrite dans cette approche avec un maintien du caractère éducatif du BUDO:

« L'esprit de la pratique du karaté et les éléments constitutifs de l'entraînement  sont applicables à chacun et à tous les aspects de la vie quotidienne. » gishin funakoshi "karate do nyumon"

FUNAKOSHI a  donc proposé le Karaté DO en y incluant ces valeurs qu'ont lui avait transmises, par son éducation de samouraï.

Cependant , malgré un longue histoire relativement méconnue, du combat à main nue,  le KARATE ne fait pas selon certains partie des BUDO dans l'inconscient collectif japonais.

Il n'est pas passé par toute les étapes des BUDO historiques comme le KENDO, et malgré le effort de FUNAKOSHI pour drainer l'élite au KARATE, les niveaux social et culturel des amateurs de KARATE était inférieur à celui des amateurs des BUDO historiques, ce que nne favorisait pas sa reconnaissance dans un japon marqué par plusieurs siècles de société de castes ,

Certaines dérives dans sa pratique l'éloignèrent aussi des BUDO »nobles »

2-2 Des KOHAN GEIKO au combat sportif en passant par les KAKE  DAMESHI

2-2-1 Les KOHAN GEIKO

Des les années 30 et jusqu'à ce que des règle de compétition furent établies en 1957, des confrontation était organisées entre les clubs universitaires de karate. Ces confrontations étaient appelées KOHAN GEIKO.

Si à l'origine il s'agissait d'un combat formel, (une attaque, une riposte et ensuite les rôles étaient inversés) cela dériva rapidement sur une forme de combat libre. Chaque club réunissait 5/6 participants et des juges était sensés s'interposer si cela dégénérait. mais en l'espace de trente secondes, les choses étaient réglées, avec des nez cassés des oreilles arrachées.

On est là bien loin du contrôle SUN DOME et du « sabre de vie », pourtant cette pratique perdura sous les auspices de la JKA.

Dans les années 50, les entraînements que subissaient les occidentaux venant s'entrainer à la source étaient tout aussi éloignés de ces notions:

« S'il est une chose qu'il fallait oublier en avant s'entraîner au japon, c'était cette notion de contrôle absolu » COOK.H " la grande histoire du karate shotokan"



 Des formes de confrontation existaient aussi à l’époque où le KARATE n’évoluait que sur OKINAWA

2-2-2 Les KAKE DAMESHI cf MABUNI.K " La voie de la main vide"
IL s’agissait d’une épreuve d’affrontement, organisée afin de tester la capacité combative de celui qui en faisait la demande. Ces combats étaient nommés KAKE DAMESHI, «  essai interpellé ».

Lorsque les futurs combattant s’étaient entendu sur les modalités du combat, les autres membres du DOJO faisaient office de témoins. Le combat se déroulait dans un endroit calme , et à la nui tombée, à charge des témoins d’amener de quoi éclairer.

Parmi eux, se trouvait celui en charge d’arbitrer, de désigner le vainqueur et de conseiller le vaincu.

Le but n’était pas là la victoire, mais de connaître ses ponts forts, ses points faibles en les confrontant à ceux d’un autres, comme en témoigne le rôle de conseil de l’arbitre.

C’était là une étape dans l’apprentissage, ce qui n’est pas l’optique du combat sportif où l’objectif demeure la victoire.

2-2-3 Le combat sportif
L'évolution vers le KARATE sportif date du début des années 50.  En 1952, le SHOTOKAI, organisa des démonstrations de combat arbitré où porter les coups était interdit. LAJKA leur emboita le pas en 1954.

A cette période de la défaite militaire du Japon lors de la seconde guerre mondial, la pratique traditionnelle était décalée et le modèle occidental de compétition fut une stratégie de survie et de développement du KARATE.

NAKAYAMA qui fut un fer de lance de ce développement en notait les dérives, comme le jour où il rabroua vertement un pratiquant de haut niveau qui ne s'entraînait uniquement dans une optique sportive, en négligeant ses techniques de base, où il avait bien des défauts.

Cependant il en reconnaissait la nécessité aussi bien pour le développement du KARATE que pour la progression des pratiquants:

« Bien que techniquement nous puissions progresser sans adversaire, cela n'est plus vrai si nous désirons nous préparer physiquement et mentalement au combat réel. pour être plus précis, il nous faut apprendre à maîtriser notre anxiété d'une part, et la distance en combat d'autre part. Seule la pratqiue contre adversaire nous donne des chances de nous surpasser.

Là réside le dilemme, le combat est dangereux mais il est pourtant nécessaire. c'est exclusivement grâce à lui que nous pouvons entretenir les talents essentiels acquis à l'entraînement » citation extraite de "la grande histoire du karate shotokan"

Cette position de NAKAYAMA semble s'inscrire pleinement dans le BU IKU, l'éducation par le combat en repositionnant le combat de karaté entre autre comme un outil , un moment, de gestion de nos tensions. On retrouve là aussi un fondement du DO dans BUDO.

Cette ambivalence quant à la pratique du combat se retrouve au début de la structuration de l'enseignement du karaté au 20ème siècle.

Dés les années 20, FUNAKOSHI, s'inspira des exercices de combat des BUDO reconnus ( kendo, judo) pour modifier son enseignement du KARATE alors axé sur les katas. Cependant il ne valida pas pour autant l'évolution de ces exercices vers une  confrontation avec protections ( plastron, casque, gants) dénommé BOGU KUMITE.

Il est vrai que des protections peuvent à la fois inciter à moins de contrôle  tout en minorant l'investissement du « combattant », qui bénéficie d'une garantie que son intégrité physique ne sera pas menacée.

D'un point de vue technique , l'épaisseur cumulé des protections fausse le travail sur le distance, car l'impact se situera à une distance égale à l'épaisseur des gants et celle du platsron pour un coup au corps.  Le travail avec protection semble ainsi contre productif  d'un point de vu pédagogique .

Je ne sais si les réserves de FUNAKOCHI étaient liées à ces éléments mais ils amènent un éclairages sur les incidences des combats pratiqués avec protections.

Aujourd'hui, les compétitions de karaté sont des combats aux points avec protection ( gants et chaussons, pas de casque, de plastron).

Récemment il s'est développé en France au sein de la fédération délégataire une section de Karaté  contact ou les combats se font avec protections complètes et où le KO est admis. Le déroulement de ces combats s'apparente à de la boxe pied poing tant au niveau des déplacement, de la garde et de certaines techniques.

Cette pratique permet de drainer plus de licenciés. La mise en place d'une nouvelle section dans ce but fait partie de la stratégie de développement du karaté en France.

De même que la mise en avant de la pratique sportive a concerné l'ensemble des pays ou la pratique du karaté s'est développée, au détriment pour certains  d'une forme traditionnelle , formative au sens du BU IKU , l’éducation par le combat

3°) LE KARATE INTERNATIONAL : L'ESSOR DU SPORT AU DETRIMENT DE LA TRADITION ? cf "la grande histoire du karate shotokan"


2-2 un Karaté DO actuel ?

2-2-1 d'un point de vue général


La JKA  s’inscrivit dans la même démarche que FUNAKOCHI, à savoir promouvoir le KARATE en formant des instructeurs, mais pour un développement mondial.

Certains enseignants reconnus  tel ISAO OBATA  émirent des réserves sur la logiques de marché que cela pouvait impliquer et la professionnalisation de la filière :

« Le véritable karaté requiert, en quelque sorte, un engagement solennel de la part du disciple et du maître, chaque partie doit être exempt de toute considération commerciale. Si les lois du marché  viennent influencer les relations maître élève, alors le marchand doit satisfaire son client et ne peut plus dispenser son enseignement correctement, et la discipline idéale et l’essence véritable de l’art martial s’en trouve profondément altérés »

On peut retrouver cette logique commerciale ,au sens de conquête de part de marché, dans la démarche évoquée plus haut et consistant à proposer un gamme de pratiques  très diversifiées sous le label karaté afin d’augmenter le nombre de licenciés.

La popularisation du KARATE au niveau mondial nécessitait un corpus pédagogique commun, comme cela avait été requis pour sa reconnaissance au Japon. Cependant  certains s’éloignèrent de la JKA pour fonder leur propre structure avec une pédagogie plus proche pour eux des buts originaux. Ce fut le cas de  HIROKAZU KANAZAWA qui quitta la JKA en1977 et format le Shotokan karaté international.

Il s’est ouvert sur d’autres style de karaté afin de bâtir sa pédagogie et a enrichit son karaté d’apport extérieur.

KANAZAWA dégageait sa pédagogie de l’orientation sportive :

« Bien plus qu’un sport le karaté est adapté à chacun… »

Il est vrai que les instructeur envoyés par la JKA à l’étranger étaient des sportifs médaillés de haut niveau. C’est donc en toute logique qu’il s’appuyèrent sur cet aspect pour leur mission. Cependant ils subissaient les foudres des anciens de la JKA dès que leur entraînement était ciblé uniquement sur la compétition.

Ce paradoxe de la place du karaté sportif avait été évoqué et explique par un membres de la JKA des années plus tard vers 1990 :

« Le karaté est un art martial à main nues. Fondamentalement son essence se résume ainsi : mettre un agresseur hors de combat avec une seule technique. A partir de là, quel exercice peut, tout en se prêtant à une mise  à l’épreuve, rester suffisamment proche de la réalité, voilà ce qui a toujours préoccupé les organisateurs…A la JKA, nous avons sans cesse voulu que le combat reflète l’esprit véritable du BUDO. C’est pourquoi le  combattant le porte aucune protection et dot placer une attaque qui si elle n’était pas parfaitement contrôlée serait fatale pour son adversaire. »

On retrouve bien là le contrôle total SUN DOME et le coup unique IKKEN - HISSATSU

Mais on ne peut que constater que les règles actuelles d’arbitrage ont bannies le coup décisif pouvant donner la victoire, au profit d’une compétition aux points , avec plus de protection.

En1970 auront lieu les premiers championnats du monde qui verront naître la World Union of Karaté Organisation, fédération mondiale de karaté.

C’est peut être cette incapacité des tenants d’une position médiane entre le combat sportif et le combat total à l’emporter et leur propre déconvenue qui ont conduit des enseignants de KARATE émérites comme ROLLAND HALBERTSETZER à créer une structure en parallèle de la fédération française de karaté et à tenir des propos très durs quant à l’orientation sportive prédominante :

"…s'il n'avait pas eu le courage d'adapter le karaté-jutsu à ce que fut l'air du temps à la charnière des XIXe et XXe siècles, Maître Kanryo Itosu n'aurait pas réussi à le transmettre pour une nouvelle centaine d'années, sauvant ainsi l'essentiel d'un oubli total : il fit passer l'art martial, dont personne ne voulait plus, en sport, expression d'une modernité alors voulue par le Japon de Meiji. Aujourd'hui, j'en suis convaincu à l'entrée de ce nouveau siècle, il faudrait revenir en arrière, retourner du sport-spectacle à l'art martial pur, fortement encadré certes mais « martial » avant tout, pour que les nouvelles générations acceptent encore d'y rechercher des valeurs qui pourront les aider à se construire dans un monde où elles ont tout à craindre pour demain. "

"Pourquoi continuer à ne concevoir cette perspective ( le combat) que dans un cadre balisé par tous les gardes-fous des techniques traditionnelles, " soumises à conditions " (les règles, en dojo), dans des milieux protégés de la violence extérieure ? Car ce qui y est pratiqué manque souvent de (vraies) réponses aux besoins du monde réel. Où la violence déferle selon d'autres schémas"

D’autres voient dans le recherche de « l’efficacité » le témoignage de la difficulté que connaît le KARATE :


2-2-2 le karaté français

En 1948,  un article de Life Magazine fit une présentation du karaté par son aspect «  sport de casseur de briques ». HENRY PLEE , professeur de judo à l'époque, interpellé par cet article commença à rassembler du matériel documentaire sur le karaté, et à s'entraîner en solitaire.

Il créa en 1955 la fédération française de karaté et de boxe libre, et envisagea deux ans après la venu de professeurs japonais de Karaté, quitte à leur payer un entraînement supplémentaire à la JKA. Ce fut le cas pour TETSUJI MURAMAKI. Mais pendant que celui ci s'entrainait dans son pays d'origine, un autre vint en France pour poursuivre ses études vétérinaires, HIRRO MOCHIZUKI. H.PLEE parvint à le faire enseigner à ces élèves, et T.MURAKAMI complétera cette équipe fin 1957.

Ce fut T.MURAMAKI qui organisat le venue de SHIGERU EGAMI  du SHOTOKAI vers 1976
H.PLEE se son côté, fit venir TSUTOMU OSHIMA fin des années 50 . Mais L'une des influences majeures sur le karaté français fit son entrée en France dans les années 60.  

En 1963, TAIJI KASE vint à paris et ce fut l'entrée de la JKA en France et son influence perdure encore de nos jour, le karaté shotokan , cadrée par la fédération française de karaté étant en position dominante

« Modifié: août 22, 2010, 13:46:48 pm par Karuna »
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karaté shotokan [construction3]
« le: octobre 24, 2009, 11:57:46 am »
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Re : karaté shotokan
« Réponse #1 le: octobre 24, 2009, 12:58:53 pm »
selon certains specialistes l'un des meilleurs livres qui trace l'histoire du karaté et surtous l'influence chinoise (Karaté d'Okinawa, les sources du Fujian", )je compt l'acheter un jour si je n'oublie pas   #papy#
le long convient mieux à l'enseignement et le court au combat....ombre en plein jour ...et nuit

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Re : karaté shotokan
« Réponse #2 le: octobre 24, 2009, 13:35:57 pm »
Bon, là je me garde tout çà au chaud parce que vu la longueur du texte, si je veux me faire ma tite sieste ............ il vaut mieux remettre çà à plus tard  #papy#
  

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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #3 le: octobre 24, 2009, 15:47:28 pm »
ok, je met ça en statut [construction1], qui est la première phase pour la construction de cet article pour Wikimartial.

J'ai déjà une bonne migraine à cause de l'article de Karuna sur le Budokai-do, t'en rajoutes une couche avec cet énorme pavé  :D
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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #4 le: octobre 24, 2009, 16:12:00 pm »
Karuna fait des émules, et ça laisse des traces !  :D
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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #5 le: octobre 24, 2009, 16:49:11 pm »
Bonne initiative, mais a mon humble avis c’est « lourd » a lire, il faudrait peut être jouer avec les titres en « gras », les « soulignés » pour les chapitres, quelques photos ( ? ), de l’italique …etc. 

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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #6 le: octobre 24, 2009, 17:21:13 pm »
Prends exemple sur ma prose  :P
Varies ... taille, gras, italique, sous ligné, des tites photos ............. même des cochonnes (çà fait toujours plaisir) #mdr2#
  

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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #7 le: mars 22, 2010, 14:41:45 pm »
j'ai fini le doc, avec des photos ( non pas des cochonnes désolée karuna,..ça serai pas raisonnable pour ta tension)

il est accessible  au lien ci dessous

http://www.martial-way.com/doc/histoire_shotokan.doc

« Modifié: mars 22, 2010, 14:48:50 pm par aries »
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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #8 le: mars 22, 2010, 15:05:06 pm »
Superbe doc, félicitations  :-D= +1 point de sagesse   ;)

Est-ce que tu pourrais le poster complètement dans le 1er message de ce fil ? De cette manière il serait également disponible au format html, ce qui est plus pratique pour Wikimartial  #geek#
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Re : karaté shotokan [construction1]
« Réponse #9 le: mars 22, 2010, 15:49:52 pm »
j'ai fait un copier coller pour le doc, mais ça ne m'a pris ni les imaages ni les notes de bas de pages, pour les ref bibliographiques...

donc  j'invite les curieux à voir le lien martial way pour la biblio
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