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métaphores

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Le promeneur:

--- Citer ---Une métaphore est donc une analogie. C’est-à-dire ? On établit un rapport entre deux choses que l’on estime similaires. Le terme concret d’homme féroce est placé dans un contexte abstrait : on doit imaginer que c’est un tigre. Le réel est en quelque sorte transformé en idée, en concept.

C’est là toute la difficulté d’une métaphore ! Elle se fonde souvent sur une impression ou interprétation très personnelle de celui qui la produit. Il faut donc que celui qui l’entende ou qui la lise revive cette impression. En quelque sorte, c’est dans ce transfert que réside le sens de ce que veut exprimer l’interlocuteur.
--- Fin de citation ---

Dans les  AM on le remarque souvent(souvent chinois ) l'emploi "d'images" .  Cela est pratique pour désigner,  une technique,  des mouvements....etc. Mais a vouloir " inventer" trop les siennes, ne tombe t'on pas dans des élucubrations qui arrivent a déformer ou même a dénaturer ce qui était au départ  a "simplifier" ?

 !!!SOS!!!

jumplex:
Lakoff a fait un travail super intéressant en neurolinguistique sur la métaphore. Selon lui ce sont des échafaudages de métaphores qui s'assemblent en structures complexes qui viennent fonder notre conception des choses.

Pour lui la métaphore est la meilleure façon pour apprendre qqc (qu'on a la possibilité d'apprendre) et pour modifier la perception de qqc en changeant sa métaphore.

Donc oui je pense que c'est bien la métaphore puisqu'elle permet de faire passer de l'info sans l'expliquer, en se servant du vécu. Par contre y'a toujours de mauvaises métaphores et on doit garder en tête que la métaphore ne sert qu'à soulever des dynamiques et qu'elle n'est pas une "carte " ou réplique exacte du concept.

ombre en plein jour:
Les AM chinois sont riches en images et métaphores. Elles peuvent déjà recevoir différentes interprétations selon les niveaux de pratique ou le contexte, subir des variations et nuances selon la graphie.

Elles une épaisseur de sens et une richesse virtuelle assez conséquentes, s'enracinent dans la culture chinoise classique et se réfèrent donc aussi à des domaines qui ne sont pas forcément martiaux mais concernent la compréhension du monde et du fonctionnement des choses en général.

C'est un patrimoine et un mode d'appréhension et de compréhension à conserver, face à une acculturation massive  (d'une façon générale, le gros des Chinois se contrefout des traditions martiales, sauf peut-être celles reconstruites à des fins de propagande nationaliste ou d'exploitation touristique) ou à une fausse rationalisation, qui se présente comme un progrès et s'avère être un appauvrissement et une perte dans la transmission, malgré la meilleure bonne volonté.

Je pense que ce n'est pas la peine d'en inventer. Car leur fonction dans les AM n'est pas du tout de rendre compte de l'expérience personnelle du pratiquant, mais d'amener le pratiquant à l'art, de la façon la plus juste possible.

Le pratiquant peut faire état de son expérience, comme il veut, bien sûr. Avec toutes les métaphores  qu'il voudra, pour se faire comprendre, mais il est bien rare que ces métaphores-ci puissent rejoindre le corpus existant des métaphores pédagogiques. Tout simplement parce qu'elle n'expriment pas l"art martial mais le pratiquant.

Il y a des exceptions cependant: des formules qui semblent ne pas faire partie du corpus traditionnel mais sont très parlantes et efficaces comme le "avancer en reculant" du wing chun... et encore, je ne suis pas sûr qu'il n'y ai pas un équivalent chinois qui a échappé à mon attention.

jumplex:

--- Citation de: ombre en plein jour le septembre 17, 2018, 15:19:53 pm ---Les AM chinois sont riches en images et métaphores. Elles peuvent déjà recevoir différentes interprétations selon les niveaux de pratique ou le contexte, subir des variations et nuances selon la graphie.

Elles une épaisseur de sens et une richesse virtuelle assez conséquentes, s'enracinent dans la culture chinoise classique et se réfèrent donc aussi à des domaines qui ne sont pas forcément martiaux mais concernent la compréhension du monde et du fonctionnement des choses en général.

C'est un patrimoine et un mode d'appréhension et de compréhension à conserver, face à une acculturation massive  (d'une façon générale, le gros des Chinois se contrefout des traditions martiales, sauf peut-être celles reconstruites à des fins de propagande nationaliste ou d'exploitation touristique) ou à une fausse rationalisation, qui se présente comme un progrès et s'avère être un appauvrissement et une perte dans la transmission, malgré la meilleure bonne volonté.

Je pense que ce n'est pas la peine d'en inventer. Car leur fonction dans les AM n'est pas du tout de rendre compte de l'expérience personnelle du pratiquant, mais d'amener le pratiquant à l'art, de la façon la plus juste possible.

Le pratiquant peut faire état de son expérience, comme il veut, bien sûr. Avec toutes les métaphores  qu'il voudra, pour se faire comprendre, mais il est bien rare que ces métaphores-ci puissent rejoindre le corpus existant des métaphores pédagogiques. Tout simplement parce qu'elle n'expriment pas l"art martial mais le pratiquant.

Il y a des exceptions cependant: des formules qui semblent ne pas faire partie du corpus traditionnel mais sont très parlantes et efficaces comme le "avancer en reculant" du wing chun... et encore, je ne suis pas sûr qu'il n'y ai pas un équivalent chinois qui a échappé à mon attention.

--- Fin de citation ---

Est ce que à ton avis il peut y avoir des problèmes d'interprétations quand l'info via la métaphore est passée d'une personne de culture X à une autre de culture Y? Si oui, as tu vu des façons dont les enseignants adaptaient la métaphore pour le nouvel auditoire, ou bien as tu des exemples d'images qui sont habituellement mal interprétées lors de la transmission?

ombre en plein jour:
@ Jumplex

Bien sûr il peut y avoir des problèmes ;D. Des contre-sens.

Mais les gens que je connais personnellement, qui utilisent ces images, sont assez au courant du langage de leur école, pour les utiliser à bon escient.

Et si on a des notions un peu solide sur la culture chinoise classique, cela ne présente aucune difficulté.

Il ne faut pas s'exagérer la distance culturelle. Ces notions chinoises ne sont pas spécialement difficile à comprendre pour nous.

Il faut seulement saisir l'économie des notions entre elles, le système qu'elle forme, leur cohérence. Comme pour des systèmes philosophiques occidentaux.

La seule difficulté, que ce soit chinois ou occidental, c'est de saisir la perspective dans laquelle les notions trouvent leur sens et leur cohérence. Mais si on veut ou trouver "l'équivalent", on se plante. Parce que les champs sémantiques des mots ne sont pas les mêmes dans des langues aussi différentes. Donc un ensemble cohérent dans une langue n'est pas mot à mot cohérent dans une autre.

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