🈴 師恩 — Shi-on
🈶 義理 — Giri
TEXTE DE johnnyfracheymma 🙏
Souvent, nous attendons fidélité et loyauté des élèves, comme une évidence, presque une obligation.
Mais la loyauté ne se décrète pas.
Elle se construit, jour après jour,
dans la sincérité du travail et la vérité du lien.
Un jour, lorsque cette fidélité a traversé les épreuves,
elle devient 師恩 – Shi-on,
la grâce morale, l’éternelle gratitude — celle qui ne se commande pas, celle qui unit deux êtres qui se sont réellement reconnus.
Dans ce lien, il n’y a ni domination, ni soumission.
Le maître n’est pas celui qui impose, mais celui qui maîtrise un peu plus, et qui reste, malgré tout,
dans la présence et la bienveillance.
Car s’il est juste de dire qu’un élève doit être fidèle à son maître, il est tout aussi vrai que le maître doit l’être à son élève.
En effet, lorsqu’un maître déménage ou part,
son élève doit lui rester fidèle. Il en va de même lorsqu’un élève part s’entraîner ailleurs —
après tout, le maître continue d’enseigner, d’entraîner d’autres vies.
Mais maître une fois, maître toujours :
cette relation reste équivoque, profonde, indélébile.
Même dans la séparation du temps, de l’espace ou des clubs, ce lien survit à tout.
Les anciens maîtres pensaient déjà ainsi.
À l’époque des samouraïs, le lien entre maître et disciple n’était pas une dépendance, mais un engagement réciproque.
Le maître se devait d’être fidèle à ses élèves,
tout comme l’élève à son maître.
Ce principe, transmis à travers les générations,
reste l’essence même du budō.
⛩️
Shi-on (師恩) — pour mes maîtres, Freddy Lepine i et Flavio Santiago
Giri (義理) — pour mes élèves,
passés, présents,
ceux qui sont partis,
et ceux qui reviendront.