Introduction sommaire au ShugendoPar Chat des Mers (un autre de mes frères) et Koala Intrépide alias Maître Quarante
Source : papa, 7ème dan, Shihan, Menkyo-Kaiden, et encore plein d'autres diplômes.
La photo : de la collection de Kuban Sylvain Guintard.
修験道 ShūgendōImportant : je ne pratique pas le Shugendo, ma famille non plus, et je ne cherche pas à le promouvoir, ce sont justes des infos, des "notions" "pèle-mêle".
« Le shugendō est une tradition spirituelle millénaire japonaise (à forte dominance bouddhisme Vajrayana) où la relation entre l'Homme et la Nature est primordiale. « Shugendō » signifie littéralement « le chemin de la formation et de l'essai », ou voie de l'acquisition de la Siddhi. Il porte sur l'ascétisme, la vie en montagne et inclut des enseignements d'autres philosophies orientales (animisme, shintoïsme, taoïsme, confucianisme). Le but du shugendō est le développement d'expériences de pouvoirs spirituels (gen) par la pratique (dō) vertueuse de l'ascèse (shu).» -Wikipedia
Pratique mystique issue des cultes ésotériques et chamaniques du Japon féodal.
Ascèses pratiquées par les moines de la montagne (
yama-hōshi, yamabushi, gyoja, moines-soldats
sōhei...)
- shū : exercice (mental), ascèse, rite (chamanisme)
- gen : la "Force" (pouvoir surnaturel) (Yoda était-il un yamabushi :
: )
- dō : la voie comme dans Budo, Judo, Karatedo, Aïkido, Kendo....
NINJUTSU ET SHÛGENDÔ sont deux disciplines distinctes, même s'il y avait certaines alliances entre clans ou communautés ninja et clans ou communautés yamabushi dans les période 794 à 1333, puis 1568 à 1867* : échanges de techniques, connaissances spirituelles, stratégies,...
*
cf historique du Japon périodes Heian kyō à Edo-jidai
Origines : bouddhisme tantrique ésotérique japonais (notamment styles Tendai-Shū et Shingon-Shū), rites du shintoïsme (purifications, osmose avec la nature), chamanysme (le y à chamanisme c'est pour voir si vous suivez, gaffe j'interrogerais après) et notamment le chamanisme des Aïnū, amidisme, croyances japonaises liées à la magie...
Lié au taoïsme (
Yin-Yang oblige), à la trinité (chiffre 3), aux 4 cycles-saisons - directions, etc, aux 5 éléments, etc. et finalement à l'unité de toutes les choses de l'univers (principe de la roue solaire).
_Lire la suiteContient le
Mikkyō → enseignements tantriques et ésotériques secrets du bouddhisme + chamanisme.
Associé aux forces cosmiques et telluriques, aux pouvoirs parapsychologiques...
Regroupe les « 3 secrets » du Sanmitsu (san=3) qui sont représentés par :
- les
mudra (ketsu-in ou kuji-in ou kuji-kiri avec les doigts)
- les
mantra (phrases « sacrées » ou formules « magiques » émettant un certain type de vibrations)
- les
mandala (visualisation et identification aux entités)
et les 9 « niveaux ».
« Le tout pouvant « s'assimiler » parfois à une sorte de « voyage dans l'espace-temps » ou « voyage astral », une « union avec l'univers », .... on ouvre / utilise ses
b]chakra[/b][ (7 centres d'énergie, dont l'un deux est le
hara ou centre de gravité ».
On utilise parfois un
kongo (
vajra en Inde , ou encore
dordje en tibétain) (« Foudre de diamant »), dont le nombre de pointes est variable (dépend de ta propre force psychique, souvent), une cloche (kane), un double kongo (juji-kongo) et d'autres objets afin de renforcer les vibrations de ces/de ses énergies.
Ces doctrines se retrouvent également, pour certains aspects, en Inde, en Chine (moines de Shaolin...), au Tibet (bouddhisme tibétain, tantrique, cosmologie, astrologie, mandala...) ...
Exemples de pratiques ascétiques (en vrac)plusieurs de ces pratiques sont pratiquées en dehors du shugendo* Misogi-harai : la purification dans un lac
* Takishugyô : méditation sous la cascade
* Hiwatari-matsuri : la marche sur le feu
* Yama-iri : marche d'entrée dans la montagne
* Dokutsu dokkodo : la méditation et la recherche de l'éveil en solitaire dans une grotte
* Yuki Gyô : l'enterrement dans la neige
* Kusari Ten no gyô : l'escalade avec une chaîne
* Seirei hyô shugyô : la possession de l'esprit d'une entité
* Kawa irimi : la traversée de la rivière
*
Mikaidôbutsu hanashi : la communication (communion) avec un animal sauvage* etc.
« L'enseignement (la transmission) est uniquement orale et psychique, de « coeur à coeur » et « d'esprit à esprit » entre maître et disciple. C'est le kokoro qui reçoit cette « illumination » et non le mental (shin-shingan, shin-den-shin).
Ainsi ces connaissances ne concernent pas ceux qui n'ont pas atteint une certaine maîtrise autant physique que mentale, morale et spirituelle.
La convoitise absolue de ce type de « pouvoirs surnaturels » éloigne du bon chemin, et l'utilisation de ceux-ci sans avoir un coeur pur et le niveau psychique et spirituel nécessaire, conduit au Maryoku, (le « côté obscur de la force »...), synonyme d'autodestruction, d'auto-ensorcellement, et donc de très graves conséquences possibles (physiques et psychiques).»
Shugenja et yamabushi (山伏) : pratiquent sans être affiliés à une congrégation.
Ubasoku-yamabushi, « ceux qui dorment au pied de la montagne ». Ils sont rattachés à une congrégation et un temple, ou un sanctuaire.
- Portent une tenue caractérisée par le port du Yui-Kesa avec six pompons de couleurs différentes en fonction de l'ancienneté.
* Les sōgi-yamabushi sont les religieux et moines des temples du shugendō qui sont des jushoku (responsable de temple). (wikip.)